En Espagne, les marocains rejoignent le rang des électeurs

En Espagne, les marocains rejoignent le rang des électeurs

Cadeau de départ. Jose Luis Rodriguez Zapatero, premier ministre socialiste espagnol entre 2004 et 2011, a accordé le droit de vote
aux ressortissants marocains.

Selon un rapport du Sénat : «En vertu du principe de réciprocité, l’Espagne avait, avant l’élargissement du droit de vote aux ressortissants des pays de l’Union européenne, conclu en 1989 et 1990 des accords avec les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Suède pour que les citoyens de ces quatre pays puissent participer aux,élections municipales après trois années de résidence en Espagne. Depuis la transposition de la directive 94/80, seul l’accord conclu avec la Norvège reste applicable.

L’Espagne a signé avec plusieurs pays d’Amérique latine des traités d’amitié et de coopération aux termes desquels chacune des deux parties s’engage à donner le droit de vote aux élections municipales aux nationaux de l’autre pays. De tels traités ont été conclus avec l’Argentine en 1988, le Chili en 1990 et l’Uruguay en 1992.»

Pour le Maroc il a fallu attendre 2011 pour que plus de 500 000 marocains puissent jouir du droit de vote et être élu aux élections locale à l’aune de l’article 30 qui précise ceci : « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d’entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales, en vertu de la loi, de l’application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité.». Les Marocains peuvent donc prendre part aux élections locales espagnoles, voire se porter candidats pour décrocher des postes de conseillers dans les municipalités à forte concentration marocaine. Tel ne sera pas le cas pour la désignation des gouvernements régionaux.

Le Maroc fut alors le 121e pays, dont les citoyens peuvent participer à la vie politique espagnole. « C’est un grand pas en avant pour notre intégration dans notre pays d’accueil », déclarait à cette occasion El Hassane Jeffali, président de l’association catalane Adib Biladi, au lendemain de la publication du projet constitutionnel, bien avant le référendum du 1er juillet. « On peut mieux se défendre avec cette nouvelle donne. Les partis racistes et xénophobes réfléchiront à deux fois avant de nous pointer du doigt ou de nous faire porter le chapeau de l’insécurité et de la décadence économique ». 61% des français aujourd’hui aimeraient entendre ces paroles proclamés dans leur pays par des étrangers vivants en France…2014 affaire à suivre !
Nadjib Sellali